COBOL VS COVID-19

Sharif HAMED , 30 Mars 2021

COBOL, 62 ans, testé positif au Coronavirus. Quelles sont les conséquences?

Cela fait déjà un an que nous traversons une crise planétaire. Elle aura impacté énormément de secteur dont celui du domaine informatique. Le phénomène marquant révélé dans ce milieu, c’est le manque de développeur dans le monde du Mainframe.
Photo by Max Duzij on Unsplash

La pénurie de programmeurs Cobol a été mis en lumière dès lors que les premières évolutions de l’environnement des anciens systèmes ont été nécessaire dû à la Covid-19. L’un des pays qui en a le plus souffert n’est qu’autre que les États-Unis. Les obstacles rencontrés reflètent l’état d’esprit et la manière dont est perçu le Cobol en 2020/2021.

Courbe montrant le pic du chômage en 2020 – “Trumponomics en 7 graphiques” — REUTERS GRAPHICS

Effectivement, le manque de programmeur Cobol a été très marqué et même médiatisé. L’effet immédiat de la crise est la perte d’emploi qui va causer une augmentation de manière considérable le taux de chômage dans tout le pays (et dans le monde entier au passage). Le souci est que le système de gestion du chômage est géré par …. le Cobol! De tel changement nécessitent des mises à jours du système informatique.

Tweet du journaliste Alain Clapaud relevant l‘impact de la surcharge des services en ligne de l’assurance chômage.

C’est à ce moment précis que commence une série de mauvaises surprises. Premier constat, une grosse vague de développeur avait déjà pris leur retraite. Deuxième constat, il n’y a pas eu de remplacement prévu dû à cette vague. Troisième constat, il y a très peu de programmeurs Cobol disponible et pratiquement pas de jeune. Ce phénomène est dû au fait qu’un grand nombre d’Université n’enseigne plus ce langage estimant qu’il est devenu obsolète.

Le Gouverneur du New Jersey, Phil Murphy, à la recherche de programmeur COBOL

Cette mauvaise série a poussé les États concernés à médiatiser cette difficulté rencontrée afin d’avoir des renforts le plus rapidement possible. La solution express du moment est de rappeler les personnes volontaires et retraitées pour débloquer la situation. C’est une belle option mais seulement temporaire!

Cette crise sanitaire a la malheureuse réputation d’impacter les plus âgés (plus de 60 ans). On estime que la moyenne d’âge des experts Cobol se situe entre 55 et 60 ans. Ce qui fait que le domaine du Mainframe est directement touché par cette pandémie. Certains des développeurs les plus âgés ont contracté le virus, ce qui fait réduire encore plus les effectifs. De ce fait, la Covid-19 aura pointé du doigt le manque d’expert en Cobol et fait même affaiblir les équipes déjà en place.

La seule vraie solution est de former le plus grand nombre de développeur sur le langage afin d’assurer une relève et de transmettre le savoir et les compétences qui permettra de gérer les futurs projets. Que ce soit pour mettre à jour les systèmes actuels ou faire une potentielle migration vers un autre langage plus moderne, le nombre d’évolution ne désemplira pas.

Photo by Guido Hofmann on Unsplash

Pourrions-nous éradiquer tous les symptômes dans le monde du Mainframe? Arriverons-nous à rectifier le tir et à apprendre de nos erreurs? Sommes-nous capable d’attirer plus de jeunes à ce langage longtemps considéré comme vieux et démodé? Une chose est sure, c’est que le Cobol reste un élément incontournable dans nos systèmes et aura un bel avenir devant lui. La Covid-19 a peut-être bien gagné cette petite bataille mais certainement pas la guerre. Espérons que les dispositifs mis en place porteront ces fruits et permettront de ne plus reproduire la même situation que nous avons traversé.

Sharif HAMED

J’espère que cet article vous a aidé à mieux comprendre comment est perçu le COBOL et les conséquences de cette perception. N’hésitez pas à partager si vous aimez et de donner votre avis sur le sujet. Cela m’encouragera à écrire d’autres articles concernant le monde du Mainframe.

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